Marc Borey, je suis assistant social de profession.
J’exerce cette activité professionnelle depuis maintenant six ans
au sein du service social en faveur des personnels
de l’académie de Besançon
et j’ai pour secteur d’intervention le département du Doubs.
En quoi consiste votre métier ?
Pour résumer brièvement mon activité,
je dirais tout d’abord que je suis avant tout assistant social, c’est-à-dire
un professionnel de la relation d’aide, de l’accompagnement,
Professionnel de la relation d’aide et de l’accompagnement
et puis, au-delà de ça, de l’écoute active.
Et puis, par-delà cette réalité, en tant qu’assistant social
en faveur des personnels, je situe mon intervention
à la croisée de deux sphères.
D’une part, la sphère personnelle de l’agent, c’est-à-dire
tout ce qui relève de sa réalité personnelle, privée et familiale,
Prise en compte de l’environnement global de la personne
et puis, d’autre part, la sphère professionnelle,
qui est extrêmement importante
puisque nous sommes un service social spécialisé du travail.
Ou là, on va plutôt s’intéresser
à des questions d’ordre conditions de travail,
relations dans les équipes.
Et puis également tout le vécu sur le poste de travail de l’agent.
Quel est votre parcours ?
Je dirais déjà que j’ai un parcours un petit peu éclectique, on va dire,
parce que moi, à l’origine, j’avais entamé
des études de lettres supérieures.
Je suis passé en hypokhâgne et ensuite
je suis allé en fac d’histoire-géographie.
Et puis on va dire à l’aune d’expériences
à la fois associatives, de bénévolat
et puis également des expériences radiophoniques,
puisque j’étais chroniqueur dans une radio,
j’ai découvert la sphère sociale, on va dire, les questions
plus humanitaires, et j’ai eu la chance de rencontrer des travailleurs sociaux.
Et je pense que c’est de là qu’est née l’envie
de pouvoir embrasser le métier.
Et puis ensuite, il s’est trouvé que j’ai fait des stages
à l’éducation nationale et après mon diplôme d’État,
j’ai pu passer le concours
et intégrer l’éducation nationale
en tant qu’assistant social du personnel.
Quelles sont les qualités essentielles pour exercer ce métier ?
Je dirais que pour être assistant social,
il faut déjà, je pense,
pouvoir avoir un faisceau de savoirs, de savoir-être et de savoir-faire.
Mais si on pouvait en citer par exemple deux,
je dirais que les principales qualités pour moi,
ce serait déjà la disponibilité,
parce que je pense que la relation d’aide
nécessite de l’investissement et du temps
pour s’adapter au rythme des personnes
et également à leur réalité sociale.
Et puis, un deuxième point qui me semble essentiel,
c’est l’adaptabilité, puisque comme l’humain
a une richesse absolue, il faut pouvoir s’adapter aux réalités de chacun
pour pouvoir les accompagner, ce qui là aussi nécessite du temps.
Donc, je dirais principalement la disponibilité et l’adaptabilité.
Quelle action concrète souhaiteriez-vous partager ?
Il y a quelques années, j’ai été amené à initier, également
à participer à l’ouverture à Besançon d’un appartement-relais
et d’un dispositif d’accueil socio-éducatif à destination de jeunes
en situation de rupture familiale, mise à la rue et de grande précarité.
Ce dispositif existe toujours.
C’est une création qui a été faite en parallèle
de mon métier d’assistant social du personnel.
Mais je dirais que dans mon quotidien, dans l’évaluation
notamment des situations sociales
et l’acuité de ces situations par rapport à la précarité,
par rapport à des réalités sociales qui peuvent être très difficiles,
je pense que cette action a eu un impact
et m’influence au quotidien dans la perception de la détresse
des personnes qui peuvent venir nous rencontrer.
Pourquoi exercer ce métier à l’éducation nationale ?
Ce qui m’a orienté vers l’éducation nationale,
c’est deux choses, c’est que déjà je suis assez attaché
aux valeurs de transmission et d’apprentissage.
Ça, c’est un fait.
C’est ce que je fais d’ailleurs en parallèle
quand j’interviens auprès de futurs assistants sociaux.
Et puis, au-delà de ça, moi, je suis fils d’enseignants.
Donc je pense que j’ai été un peu immergé aussi
dans cette dans cet intérêt
pour le ministère de l’éducation nationale.
Et puis, bien sûr, je n’accompagne pas que des enseignants.
Je peux aussi accompagner des personnels administratifs,
des personnels techniques, des personnels sociaux,
des personnels d’encadrement.
Mais je pense que la ligne directrice,
la philosophie de l’éducation nationale,
on doit en tenir compte
dans notre mission d’accompagnement.
Je pense qu’on peut aussi, à notre très modeste niveau,
participer en tout cas, à l’investissement
que les personnels peuvent avoir auprès des élèves, notamment.