Chémobiologie des ARN pour la compréhension du fonctionnement du vivant H/F

Résumé du projet scientifique :
Le développement de la recherche fondamentale sur les ARN appliquée aux sciences du vivant par des approches de chémobiologie (récemment mise à l’honneur par le Nobel 2022 pour la chimie click et bioorthogonale), fera l’objet de cette chaire Professeur Junior. Elle doit ainsi conduire par l’étude d’ARN naturels ou conçus et modifiés, à de nouvelles connaissances sur le fonctionnement du vivant en intervenant avec précision sur la matière biologique afin, selon les cas, de l’identifier, la sonder, la cibler, la maîtriser, la réparer, voire l’éliminer de manière très contrôlée.
Résumé du projet d'enseignement :
La thématique de recherche de cette chaire CNRS pourra être déclinée dans l’université de Montpellier et ses établissements partenaires (ENSCM), l’université Paris-Cité ou Paris-Saclay. La nature des enseignements qui seront dispensés par le lauréat ou la lauréate dans l’un de ces établissements sera en accord avec les besoins de l’établissement en licence et master, et tirera parti du profil du lauréat et de ses recherches en chémobiologie des ARN pour la compréhension du fonctionnement du vivant.
Stratégie de l'établissement :
La chémobiologie ouvre un champ méthodologique puissant pour comprendre les mécanismes qui sous-tendent le vivant et ses déséquilibres physiopathologiques. L’ambition est de renforcer l’excellence scientifique du CNRS dans ce domaine en ciblant des chercheurs à l’interface de CNRS chimie et CNRS biologie afin de développer un projet fondamentalement interdisciplinaire. Les candidat(e)s devront démontrer une double valence, d’une part une expertise en biologie chimique ou chémobiologie des acides nucléiques et d’autre part une expertise dans la régulation de l’expression, de la traduction ou de la stabilité des ARN chez les eucaryotes, procaryotes ou les virus.
Le CNRS s’inscrit dans une volonté affichée de couvrir toutes les disciplines et d’être un acteur important de la santé (feuille de route), pour le prochain contrat objectifs-performances. Le CNRS est en effet le seul organisme de recherche qui rassemble toutes les disciplines scientifiques et les aspects interdisciplinaires seront décisifs dans le développement de la thématique de cette chaire.
Stragtégie du Laboratoire :
Sont ciblés 3 laboratoires du campus CNRS à Montpellier, ainsi que 2 laboratoires franciliens. Ces campus multidisciplinaires offrent un environnement très riche dans ses thématiques scientifiques tant en biologie qu’en chimie et la CPJ permettra de renforcer les collaborations interdisciplinaires entre une unité de chimie et une unité de biologie spécialisées dans la conception et/ou l’étude des ARN pour appréhender et comprendre le fonctionnement du vivant.

- IBMM est une unité très visible au plan national et international pour ses travaux sur la synthèse et les modifications des acides nucléiques, notamment de l’ARNm, dans l’étude du vivant et de ses dysfonctionnements. L’expertise concerne notamment la conception, la synthèse et l'analyse d'oligonucléotides naturels ou modifiés à des fins diagnostiques, de détection ou thérapeutiques. Le champ des recherches s'étend également à l'utilisation des acides nucléiques en tant que systèmes fonctionnels en biologie et en chimie de synthèse. Enfin des systèmes bioinspirés sont conçus pour comprendre, imiter ou déclencher des processus biologiques. Afin d’anticiper le départ de 3 chercheurs séniors sur cette thématique phare, un renforcement de ses effectifs dans une échéance courte est nécessaire, afin de préserver ce savoir-faire unique sur le territoire.

- IGMM est une unité de recherche reconnue au niveau nationale et internationale pour la qualité de ses travaux de recherche et l’ambition de ses projets comme l’atteste la présence de 3 équipes labélisées ERC. Les principaux domaines d’expertise de l’IGMM sont l’étude de la fonction, du métabolisme et de la maturation des ARN, de la régulation génique et épigénétique, de l’immuno-oncologie et des infections virales. Le développement de biothérapie est aussi un axe fort de l’IGMM avec la création de start-up dont la société Abivax. L’IGMM doit faire face à un renouvellement de ses équipes de recherche. L’intégration d’une équipe de recherche en chémobiologie appliquée aux ARN permettra de renforcer les thématiques phares de cette unité de biologie par de nouvelles approches.

- IRIM est une unité de recherche reconnue au niveau national et international pour la qualité de ses travaux sur les maladies infectieuses d’origine virale ou bactérienne. Les équipes de l’IRIM développent des recherches visant à mieux comprendre la régulation du cycle virale notamment sa réplication, la réplication bactérienne ou les mécanismes cellulaires de reconnaissance des acides nucléaires des agents infectieux. L’IRIM doit faire face à un renouvellement de ses équipes de recherche. L’intégration d’une équipe de recherche en chémobiologie appliquée aux ARN permettra de renforcer les thématiques phares de cette unité de biologie par des approches innovantes.

- LCBPT est une unité de recherche localisée à la Faculté des Sciences Fondamentales et Biomédicales de l’université Paris Cité sur le site des Saints Pères. Ce laboratoire est internationalement reconnu pour ses travaux sur la conception de ligands de l’ARN et la chimie des nucléotides, notamment de ligands bi-substrats pour l’étude de la méthylation de l’ARN.

- L'unité Intégrité du génome, ARN et cancer (UMR3348) est une unité de recherche localisée à Curie Orsay, une antenne du Centre de Recherche de l'Institut Curie à Paris. Ce campus prestigieux a historiquement pour objectif de promouvoir la recherche en biologie et en chimie. L’UMR3348 étudie les mécanismes moléculaires impliqués dans le maintien de l'intégrité du génome avec un intérêt particulier pour le rôle de l'ARN et de ses partenaires moléculaires dans le contexte du cancer. Les équipes explorent plus particulièrement les liens entre métabolisme de l’ARN et instabilité génomique, l’épissage alternatif et à la signalisation liée à l’ARN. La CPJ CHEMBIO-ARN permettrait de renforcer les efforts de cette unité pour améliorer la compréhension et exploiter pleinement le potentiel de l'ARN dans le domaine de la cancérologie.