Chercheur postdoctoral (H/F) sur l’étude du rôle des systèmes convectifs profonds dans les changements

Missions :
Les précipitations sont au cœur du cycle de l'eau et de l'énergie et leur évolution sous l'effet du changement climatique reste peu anticipée. Bien que les principes globaux de conservation de l'énergie contraignent les précipitations moyennes globales, la distribution des précipitations, y compris les extrêmes, reste en effet largement sans contrainte. Il est alors nécessaire de développer une perspective mécanistique impliquant des systèmes convectifs profonds et leur signature sur les précipitations de surface et leur sensibilité aux changements environnementaux, jusqu'à présent difficile à établir. L'objectif de ce postdoctorat est d'élaborer une telle perspective mécanistique à l'aide d'un ensemble de données et de modèles récemment disponibles.
Activités :
Dans la première partie du post-doctorat, l'accent sera mis sur les observations. Il consistera à établir la sensibilité de la distribution des précipitations aux changements de la SST en utilisant l'ensemble des produits de précipitations de la base de données FROGS (Roca et al. 2019) et en particulier le jeu de données GIRAFE récemment publié (Konrad et al. 2024) en utilisant à la fois l'analyse interannuelle et l'analyse des tendances sur le passé récent. Le cadre théorique de Pendergrass et Hartmann (2014) sera utilisé pour explorer l'incertitude des produits observationnels et tester le rôle des contraintes énergétiques et thermodynamiques sur les modulations interannuelles et régionales de la distribution des pluies journalières. Ces changements seront ensuite liés aux caractéristiques des systèmes de convection profonde de la banque de données TOOCAN (Fiolleau et Roca 2024; Roca et al., 2024) ainsi qu’à leur environnement dynamique et thermodynamique, extrait d'ERA5 en vue de contraindre les modulations de la distribution statistique des pluies à l’aide du bilan d’énergie statique (e.g. Muller et O’Gorman. 2013).
Si le temps le permet, nous nous tournerons vers une modélisation simplifiée et/ou des simulations climatiques à haute résolution pour clarifier les processus sous-jacents qui régissent ces sensibilités.

Contexte de travail :
Ce travail sera réalisé au Laboratoire d'Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiale au sein de l'équipe Energie, Masse et Changement Climatique (EMC2) située sur le campus de l'OMP à Toulouse. La personne recrutée bénéficiera d'un environnement national et international riche et sera amenée à interagir avec les ingénieurs, chercheurs et doctorants de l'équipe basée à Toulouse. Ce poste comprend des déplacements pour des conférences internationales et des ateliers spécialisés ainsi que des échanges fréquents avec Dr Benjamin Fildier du LMD/ENS à Paris.