Comprendre l'Univers extrême avec CTAO H/F

Résumé du projet scientifique :
La personne sélectionnée mènera un programme de recherche exploitant les opportunités uniques du CTAO pour étudier l’Univers non thermique, aligné avec les Key Science Projects (KSP) décrits dans Science With CTA (https://arxiv.org/abs/1709.07997).

Elle participera à la mise en service, la validation et l’étalonnage des télescopes en laboratoire, ainsi qu’à leur exploitation durant la phase initiale de science du CTAO.

Elle pourra aussi contribuer au développement et à la mise en service des infrastructures informatiques associées. Enfin, elle jouera un rôle clé au sein de la communauté CTA-France, renforçant la collaboration entre laboratoires pour consolider le leadership français dans les KSP du CTAO.
Résumé du projet d'enseignement :
En accord avec Le Grand Établissement partenaire ou l’Observatoire des Sciences de l’Univers qui hébergera la chaire, le service d’enseignement sera intégralement converti dans un service national d’observation ANO2 labellisé par le CNRS-INSU. Ce service vaudra pour décharge complète d’enseignement. À l’issue de la période contractuelle, la candidate/le candidat sera titularisé(e) sur un poste de Directrice/Directeur de Recherche au CNRS. Dans le cas du LLR l’enseignement se fera en tant que chargé de cours au sein de l’Ecole Polytechnique.
Stratégie de l'établissement :
La compréhension des sources de rayonnement de très haute énergie dans l’Univers est une priorité pour le CNRS. Les mécanismes d’accélération des particules à des énergies ultra-relativistes, produisant des rayonnements inaccessibles sur Terre, restent mal compris, tout comme les environnements où ils se produisent. Ces rayonnements sont souvent associés à des conditions extrêmes de gravité et/ou de champs magnétiques intenses, comme celles observées autour des trous noirs supermassifs (AGN), des pulsars ou des explosions de supernovae.

Le Cherenkov Telescope Array Observatory (CTAO), en construction, sera le plus grand observatoire dédié à l’étude de ces rayonnements gamma, couvrant une plage d’énergie de 10 GeV à 100 TeV. Avec des sites en Espagne (La Palma) et au Chili (Paranal), et une infrastructure informatique avancée, il permettra d’explorer les processus fondamentaux et d’identifier les sources de ces rayonnements.

Le CNRS joue un rôle majeur dans le projet. Les laboratoires CPPM, IRAP, LLR et LUX contribuent au développement des télescopes (SST et MST), des caméras (NectarCAM) et des infrastructures scientifiques. Les chercheurs sont également impliqués dans l’élaboration des Projets Scientifiques Clés (KSP), qui orienteront les travaux du CTAO pendant ses premières années d’exploitation.

Avec le premier télescope installé sur le site nord et des travaux en cours au sud, le CTAO entame sa phase de mise en service, prévue pour 2026. Les chercheurs français seront actifs dans cette phase critique, jusqu’à la fin de la construction en 2029. La chaire professorale junior proposée s’inscrit dans cette dynamique, venant renforcer les efforts du CNRS et soutenir l’exploitation de l’observatoire, qui s’étendra sur 30 ans.
Stragtégie du Laboratoire :
Les quatre laboratoires d'accueil ont une longue histoire et une expertise largement reconnue dans le domaine de l'astronomie gamma et ont investi massivement dans le développement du CTAO en fournissant un soutien essentiel en ingénierie, technique, administratif et scientifique au projet pendant la phase de construction. LUX est un contributeur majeur au développement des SST, est responsable de l'approvisionnement de 12 SST, et a consacré des ressources considérables au développement de l'architecture d'accès et d'archivage des données et des outils scientifiques pour CTAO. CPPM, IRAP et LLR sont des contributeurs majeurs au projet NectarCAM, responsables respectivement de la conception et de l'approvisionnement des systèmes d’étalonnage, du système de détecteur du plan focal et de la mécanique, pour les 9 NectarCAM. Les quatre laboratoires sont pleinement engagés dans la mise en service et l'exploitation du CTAO sur le long terme.