(H/F) - Contrat doctoral - Crise climatique et gestion des risques et des alertes au local

Sujet de thèse :
De l’alerte climatique globale aux anticipations des catastrophes locales : mobilisations d’acteurs et enjeux d’action publique
Terrains : Bretagne-Normandie- Nouvelle Aquitaine- Provence Alpes Cotes d’Azur

Des inondations, des sécheresses, des transformations du relief ou encore des transformations importantes des côtes (affaissement de terrains, écroulement des falaises) ou encore transformation de la biodiversité (les marais salins en Camargue, les vignobles bordelais), les effets tangibles des transformations du climat affectent les populations dans leur cadre de vie voire dans l’intimité de leur habitat (logement rendu insalubre ou dangereux), de leur vie économique (agricole, industriel ou commercial). La question soulevée par des mobilisations écologistes « climatiques » et celles portées par les « gilets jaunes » ont hissé sur les agendas politiques et médiatiques la question de justice sociale, justice environnementale.
Or, il s’agit après les différentes catastrophes dites « naturelles » au niveau local, d’analyser les enjeux de politiques publiques au local et sur les capacités des différentes échelles de l’action publique de prendre en charge ces nouveaux phénomènes dans un contexte de tension entre des aspirations à l’accompagnement des populations et de l’enjeu d’anticiper les risques et des contraintes fortes en matière budgétaire.
Au plus près des terrains choisis dans trois régions avec leur particularisme, l’étude développée dans ce travail de doctorat se propose d’identifier les processus de mise en œuvre avec l’appui d’acteurs institutionnels, politiques et associatifs, leur capacité de mise en œuvre de la gestion des risques et d’identifier les freins à la mise sur l’agenda de l’alerte de ces risques des effets du changement climatique.
Au-delà des questions identifiées, cette thèse s’appuie autant sur une littérature des mouvements sociaux, de la sociologie de l’engagement que celles des analyses des politiques publiques en veillant à identifier la circulation des expertises à l’œuvre, à s’ouvrir aux questionnements des usages sociaux des sciences et techniques. Le candidat doit développer une appétence forte pour la sociologie des acteurs, les observations ethnographiques et les méthodes qualitatives et quantitatives tout en ayant une ouverture à la socio-histoire.
La thèse s’inscrit en science politique dans les deux sous champs identifiés : sociologie de l’engagement et des mobilisations et analyse des politiques publiques croisant la question des instruments, de la circulation des savoirs et leur effets sociaux.

Contexte :
Cet appel à candidature pour un contrat doctoral s’inscrit dans un environnement de recherche interdisciplinaire réunissant des scientifiques de plusieurs instituts du CNRS. Dans ce cadre, l’axe de recherche dit « les politiques des risques à l’épreuve du changement climatique » dialogue à la fois avec les deux axes de la chaire C
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