Observer les changements globaux et leurs conséquences : une approche interdisciplinaire et territorial

Résumé du projet scientifique :
Les changements globaux (changement climatique, perte de biodiversité, pollution, perte de sols arable, crise de l’eau tant en qualité que quantité) et les inégalités croissantes sont les principaux moteurs d'une crise mondiale qui affecte les écosystèmes et l'habitabilité de la planète. La relation entre l'Homme et la planète traverse la crise la plus profonde jamais documentée. Cette crise menace la qualité de notre milieu de vie et nos sociétés.
Des observatoires existent actuellement mis en place par différents instituts du CNRS (SOSI pour CNRS- Sciences humaines & sociales, SNO pour CNRS-Terre & Univers, ZA et OHM pour CNRS-Ecologie & environnement,) qui s’attachent à comprendre les interactions au sein des sociétés humaines en interaction avec leur environnement physique et l’ensemble du monde vivant. Pour faire face à l’ampleur et à la rapidité des changements, observer comprendre les modifications et les réponses des milieux et des socio-écosystèmes, observer les politiques de transition (adaptation et/ou d’atténuation), ainsi que les conséquences humaines, sociales, politiques, environnementales, il est nécessaire de croiser les disciplines, les méthodologies et les approches. Cette stratégie éclairera permettra de hiérarchiser les mécanismes physiques, biogéochimiques et sociaux à l’œuvre pour ensuite être force de proposition pour les décideurs.
Le projet proposé devra adresser une question liée à l’habitabilité et/ou à la durabilité d’un socio-écosystème bien identifié, sur un territoire donné (urbain, rural, ou rurbain) rattaché à un observatoire existant disposant d’une banque de données la plus complète possible en termes de variables explorées et de profondeur temporelle. Les enjeux soulevés devront être d’ordre aussi bien humain, social et politique, qu’environnementaux (biodiversité et cycles bio-géo-physiques). Le projet devra impliquer les porteurs d’enjeux au sens large dans une démarche de science participative par exemple, ou proposer d’autres méthodes innovantes de co-construction de la méthodologie d’investigation et de partage des savoirs. Cette méthodologie pourra comprendre, en plus de l’observation, des approches de modélisation, d’expérimentation (in situ, in silico ou en laboratoire). Il aura pour finalité de définir les modalités de construction et de mise en œuvre de tels suivis, leurs limites et présenter un éventail de solutions efficientes pour déployer cette stratégie. Il s’appuiera sur les infrastructures de recherche existantes, et les programmes de recherche (co)portés par le CNRS sur les enjeux de la transition environnementale. L’interdisciplinarité, la prise de risque, la rupture et le caractère exploratoire sont les critères clefs pris en compte dans la sélection des projets.
Résumé du projet d'enseignement :
L’enseignement sera discuté en fonction du site où le ou la lauréate sera affecté(e). Il/elle s’impliquera sur chaque site dans des parcours existants.
Stratégie de l'établissement :
Les changements globaux comprennent le changement climatique, ainsi que l’intensification des pressions anthropiques, telles que l’agriculture intensive ou l’urbanisation et l’artificialisation des sols. Ces changements entrainent, entre autres impacts, un accroissement de la pollution et la raréfaction des ressources critiques à la vie (eau, sol et biodiversité). Ces changements menacent la durabilité de nos socio-écosystèmes et l’habitabilité de notre planète Terre. Ces impacts sont différents selon les territoires et écosystèmes. Appréhender les processus gouvernant ces changements sur l’habitabilité de la Terre est un liminaire à l ‘élaboration des politiques de transition (adaptation, atténuation). Ils nous obligent à mener une recherche interdisciplinaire sur les impacts environnementaux et sociétaux de ces changements intenses et rapides. Les impacts humains, sociaux, politiques et environnementaux de ces politiques ne seront pas similaires selon le contexte social et environnemental de chaque territoire. Ainsi, les réponses à ces impacts doivent être faites de façon concertée avec les porteurs d’enjeux dans une démarche de science participative en croisant les disciplines, les méthodologies et les approches. Le CNRS, à travers trois de ses instituts et en s’appuyant sur ses infrastructures de recherche, doit être le leader de cette recherche interdisciplinaire et fondamentale au service d’une société durable et d’une Terre habitable.
Stragtégie du Laboratoire :
Les laboratoires d’accueils potentiels ont été identifiés par l’intensité de leur contribution à l’observation des impacts des changements globaux, de façon à objectiver ces impacts, en comprendre les processus, à analyser le croisement des dynamiques sociales et de la recomposition des espaces, afin de mettre en relation, état et qualité des milieux, dynamiques territoriales et modifications sociales
Deux sites sont envisagés : Paris (METIS et LADYSS) et Rennes (ECOBIO, ESO et Géosciences Rennes). Les laboratoires identifiés sur ces deux sites ont déjà prouvé leur capacité à mener des recherches territorialisées et interdisciplinaires. Ce poste vise à conforter l’un ou l’autre de ces deux sites sur cette thématique.