Thèse de doctorat (H/F) - Théorie ab initio pour les supraconducteurs à haute température critique

Sujet de thèse :
La supraconductivité est un phénomène fascinant. Les supraconducteurs peuvent conduire l'électricité sans perte, et sont également à l'origine de nombreux phénomènes émergents à l'échelle macroscopique. Bien qu'il existe une théorie bien établie pour décrire les supraconducteurs à basse température, la théorie des supraconducteurs à haute température critique n'en est qu'à ses balbutiements.
L'objectif de ce projet est de renforcer le développement d'une méthode ab initio permettant de prédire, par les premiers principes de la mécanique quantique, les propriétés des supraconducteurs à haute température critique. Les objectifs de la personne recrutée seront :
- L'implémentation du calcul de la rigidité superfluide, qui nous renseignera sur la propension des paires de Cooper à former un condensat cohérent
- L'étude des effets des atomes dopants dans les supraconducteurs à base de cuivre (cuprates)
- L'étude du diagramme de phase des supraconducteurs à base de nickel (nickelates), en collaboration avec une équipe expérimentale au sein du laboratoire
- Possiblement : le développement du calcul du spectre d'excitation magnétique dynamique
La personne recrutée prendra ainsi part au développement d'une méthode numérique permettant : (i) la recherche de nouveaux supraconducteurs à plus haute température critique, et (ii) une meilleure compréhension théorique de ce phénomène.
Contexte :
Ce projet bénéficie d'un financement de l'Institut Thématique Interdisciplinaire Science Quantique et Nanomatériaux (ITI QMat). Ce financement couvre :
- le salaire de la personne recrutée
- Les coûts d'équipement (ordinateur, petits équipements, ...)
- la participation à des conférences, séminaires, écoles thématiques

La personne recrutée rejoindre le Département Magnétisme des Objets Nanostructurés (DMONS) de l'Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg. Le travail se fera en étroite collaboration avec les coordinateurs du projet, et impliquera l'utilisation de supercalculateurs : celui de l'Université de Strasbourg ainsi que l'infrastructure nationale Irene (CEA).

Le projet bénéficie d'une forte ouverture internationale via le laboratoire international "Frontières Quantiques", qui établit un lien étroit entre le CNRS et l'Université de Sherbrooke. Le projet est le fruit d'une proche collaboration avec les équipes des Pr. Tremblay et Sénéchal (Université de Sherbrooke). La personne recrutée pourra bénéficier d'une mobilité de quelques mois dans le cadre de cette collaboration.