Biologie numérique H/F

Résumé du projet scientifique :
L’objectif en biologie computationnelle et/ou numérique appliqué à la santé de ce projet est de développer des méthodes thérapeutiques à travers la caractérisation multi-échelles de la mécanistique des réponses biologiques, la modélisation des interactions rayonnements-tissus voire le traitement d’images associées. Il s’agit de mieux comprendre, prédire et contrôler la plasticité et la dynamique cellulaire/tissulaire des tumeurs en intégrant leur environnement lorsque celles-ci sont soumises aux traitements standards ou à des stratégies innovantes. Les enjeux méthodologiques sont donc d’observer, de caractériser et de simuler des phénomènes multi-échelles biologiques ou biophysiques en développant des modèles numériques ou biologiques ex vivo. Les modèles obtenus permettront une aide à la décision thérapeutique à partir de données cliniques ou biologiques précliniques, de mieux comprendre les processus de réponse aux traitements et d’optimiser des stratégies thérapeutiques.

Résumé du projet d'enseignement :
Les activités de la personne recrutée s'inscriront dans la dynamique de formation de l'Université de Lorraine, à travers des programmes d'activités pédagogiques spécialisées dans les domaines du numérique et de la santé. La personne recrutée pourra ainsi intervenir, selon son profil, dans les formations du pôle Biologie, Médecine, Santé (BMS) que du pôle Automatique, Mathématiques, Informatique et leurs Interactions (AM2I).

Stratégie de l'établissement :
Cette chaire s’inscrit dans la thématique « Santé Numérique ». Le domaine de la santé, et notamment de la cancérologie, est l’un des terrains majeurs que les sciences informatiques sont en train de modifier en profondeur. Comment mieux détecter et prédire certaines tumeurs ? Peut-on prédire leur évolution ou leur réponse à un traitement ? Quel est le mécanisme de prolifération voire d’invasion des cellules cancéreuses ? Comment élaborer des politiques et des recommandations pour améliorer la qualité de vie des patients durant un traitement ? Les centres de référence en cancérologie intègrent aujourd’hui les sciences computationnelles dont les applications sont multiples, notamment en santé : la modélisation mathématique, les statistiques et l’informatique sont incontournables pour comprendre, analyser et modéliser des masses de données toujours croissantes et développer de nouvelles méthodes d’analyse, notamment destinées aux nouvelles technologies d’acquisition (séquençage, imagerie biologique etc.).
Par son caractère pluridisciplinaire, le CNRS est bien placé pour répondre à ces enjeux : usage massif des sciences informatiques et des données biologiques et cliniques en cancérologie, personnalisation de la décision médicale, développement de nouveaux outils technologiques et développement d’algorithmes explicables et traçables permettant de simuler et mettre en œuvre des stratégies théranostiques innovantes, rationnelles et pertinentes.

Stragtégie du Laboratoire :
Le CRAN est reconnu pour ses recherches en sciences informatiques mais aussi pour ses approches interdisciplinaires en cancérologie, développant des thématiques originales notamment en imagerie spectroscopique, instrumentation médicale et en nanotechnologies. Il rassemble enseignants-chercheurs, chercheurs et praticiens hospitaliers du CHRU et de l’ICL (Institut de Cancérologie de Lorraine). Le département BioSiS (Biologie, Signaux et Systèmes en Cancérologie et Neurosciences), à l’interface entre le monde du numérique, de la radiophysique, photophysique, de la biologie cellulaire et des données cliniques, produit des données biologiques expérimentales et cliniques. Il se distingue à l’international notamment en photophysique/photo- et radio-biologie via sa capacité à initier et à mener des problématiques de recherche à l’interface des sciences biologiques et numériques, non seulement appliquées à, mais également issues de données cliniques dans le domaine de la cancérologie.