
Chercheur post-doctoral (H/F) ANR HOPR - Cryptographie et ordre supérieur
Référence : UMR6074-JOSLAL-001
- Fonction publique : Fonction publique de l'État
- Employeur : Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
- Localisation : 35042 RENNES (France)
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- Nature de l’emploi Emploi ouvert uniquement aux contractuels
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Nature du contrat
CDD d'1 an
- Expérience souhaitée Non renseigné
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Rémunération Fourchette indicative pour les contractuels 2991.58€ - 3417.33€ € brut/an Fourchette indicative pour les fonctionnaires Non renseignée
- Catégorie Catégorie A (cadre)
- Management Non renseigné
- Télétravail possible Non renseigné
Vos missions en quelques mots
Missions :
Le ou la candidate mènera des travaux de recherche en informatique théorique au sein de l'équipe SPICY de l'IRISA (Rennes). Ce projet concerne des développements théoriques, et éventuellement pratiques, autour de l'assistant de preuve Squirrel pour les protocoles cryptographiques. Il s'agira d'étendre la logique sous-jacente pour faciliter l'utilisation d'ordre supérieur.
Activités :
La logique CCSA (Computationally Complete Symbolic Attacker) permet de raisonner
sur les protocoles cryptographiques et les messages qu'ils contiennent.
Son origine se trouve dans les travaux de Bana et Comon [1], qui étaient fondés sur
la logique du premier ordre. Elle a ensuite évolué progressivement pour devenir une logique CCSA d'ordre supérieur [2], et a été implémentée dans l'assistant de preuve Squirrel [3]. Une
introduction générale à la logique CCSA et à Squirrel est disponible en [4].
Dans les preuves de sécurité cryptographiques, les attaquants considérés disposent d'une puissance de calcul limitée, car il n'est généralement pas possible de garantir la sécurité contre un attaquant tout puissant. Cette restriction apparaît donc naturellement
de plusieurs façons dans notre logique -- voici deux d'entre elles. D'une part, la logique CCSA s'accompagne d'une méthode pour encoder sous forme de schéma d'axiomes des hypothèses cryptographiques, c'est-à-dire des paires de jeux cryptographiques que l'on suppose indistinguables. Ces axiomes demandent en particulier -- de plusieurs façons que l'on ne détaillera pas ici -- que certains sous-termes soient calculables par un adversaire dans le jeu qu'ils expriment. Puisque les adversaires sont des machines de Turing probabilistes polynomiales (PPTIME), utiliser ces axiomes demande donc de vérifier que des termes sont calculables en PPTIME. D'autre part, la logique contient un prédicat exprimant l'indistinguabilité calculatoire, et le raisonnement sur ce prédicat fait souvent intervenir des réductions dans lesquelles le distingueur doit calculer lui même certaines parties d'un terme, qui doivent donc être calculables en PPTME.
Squirrel utilise actuellement des critères très simples pour s'assurer qu'un terme est calculable en PPTIME. Ceux-ci suffisent en pratique, principalement parce que les preuves de protocoles que nous faisons aujourd'hui reposent sur des définitions récursives simples et écrites en dur, qui décrivent les observables lors d'une interaction entre l'adversaire et le protocole. Cependant, la logique elle-même permet des définitions récursives plus complexes, contenant notamment des termes d'ordre supérieur. Celles-ci commencent seulement à être utilisées, dans des preuves plus compliquées et expérimentales. Prouver des garanties de complexité pour de tels termes requerra des techniques plus puissantes. Par ailleurs, le prédicat d'indistinguabilité ne peut pour l'instant s'appliquer qu'à des termes d'ordre au plus 1. L'étendre à des terme
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Profil recherché
Competences :
- Doctorat en informatique, idéalement dans un domaine en lien avec la logique, le lambda calcul
- Le ou la candidate devra faire preuve d'une bonne expertise dans le domaine des langages d'ordre supérieur et des fondements théoriques de la calculabilité.
- Des connaissances en cryptographie ne sont pas nécessaire, bien qu'elles puissent s'avérer utiles.
- Le ou la candidate pourra éventuellement être amenée à utiliser Squirrel pour écrire des preuves de taille conséquente, ou à implémenter de nouvelles fonctionnalités dans l'outil, mais ce n'est pas une obligation. Cependant, ce projet étant à l'intersection entre théorie et application, un ou une candidate ayant la capacité et la motivation à travailler sur les deux aspects serait idéal.
Contraintes et risques :
Des déplacements chez les partenaires du projet (par ex. Lille, Paris, Sophia) pour des réunions d’avancement sont prévus.
Niveau d'études minimum requis
- Niveau Niveau 8 Doctorat/diplômes équivalents
- Spécialisation Formations générales
Langues
- Français Seuil
Qui sommes-nous ?
Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche pluridisciplinaire placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
C’est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 33 000 femmes et hommes (dont plus de 16 000 chercheurs et plus de 16 000 ingénieurs et techniciens), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines.
Depuis plus de 80 ans, le CNRS développe des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait du CNRS un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde.
Le partenariat qui lie le CNRS avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.
À propos de l'offre
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Le Centre national de la recherche scientifique est l’une des plus importantes institutions publiques au monde : 34 000 femmes et hommes (plus de 1 000 laboratoires et 200 métiers), en partenariat avec les universités et les grandes écoles, y font progresser les connaissances en explorant le vivant, la matière, l’Univers et le fonctionnement des sociétés humaines. Depuis plus de 80 ans, y sont développées des recherches pluri et interdisciplinaires sur tout le territoire national, en Europe et à l’international. Le lien étroit que le CNRS tisse entre ses missions de recherche et le transfert vers la société fait de lui un acteur clé de l’innovation en France et dans le monde. Le partenariat qui le lie avec les entreprises est le socle de sa politique de valorisation et les start-ups issues de ses laboratoires (près de 100 chaque année) témoignent du potentiel économique de ses travaux de recherche.
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Vacant
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Chercheuse / Chercheur