INGENIEUR D'ETUDES, CHARGE DE RECHERCHE

Depuis la création de la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS) consécutivement à la Mission Mattéoli, il y a 24 ans, les
recherches sur les spoliations des oeuvres d’art se sont intensifiées et professionnalisées.
Retracer le parcours des oeuvres présente des difficultés qui nécessitent la compétence d’historiens, archivistes et/ou documentalistes confirmés, tant la volonté d’appropriation des oeuvres d’art en Europe par le régime nazi, suivi par
divers fut polymorphe, du simple vol au pillage organisé, en passant par des acquisitions opérées sous des apparences légales.
Les recherches actuelles fondées sur l’analyse de ces divers mécanismes sont en
effet essentielles pour appréhender, clarifier, les rouages de ces spoliations et ainsi
renforcer les recherches de provenance.
Le projet RAMA porté par l’Institut national d’histoire de l’Art vise à mettre en
lumière l’organisation d’un marché en identifiant ses acteurs et en retraçant le parcours des oeuvres. La Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 du ministère de la Culture mène, de son côté, des
investigations sur les oeuvres issues de la récupération artistique après la Seconde
Guerre mondiale (dites MNR, « Musées nationaux récupération »), ainsi que sur les oeuvres ou livres spoliés entrés dans les collections permanentes des musées ou bibliothèques depuis 1933. Elle instruit également les demandes de réparation de
spoliations d