Ingénieur(e) d’étude en télédétection pour le suivi phénologique des peuplements forestiers par

Vous serez accueilli(e) au sein de l’Unité Mixte de Recherche (UMR) TETIS (Territoire, Environnement,Télédétection et Information Spatiale) à Montpellier, reconnue pour ses travaux de recherche portant surl’exploitation des données de télédétection pour différentes applications en lien avec la forêt, l’agriculture et l’environnement.Votre travail contribuera au projet PHOSFORH (PHénologie par Observation Spatiale des FORêts de Hêtre),financé par l’APR CNES.La croissance des forêts des aires méridionales a diminué durant les 60 dernières années à cause d’une augmentation de la fréquence des épisodes de sécheresses et une hausse des températures. Cette croissance pourrait diminuer de 50 % supplémentaires au cours des 80 prochaines années. Or, le ralentissement de la croissance puis les dépérissements forestiers sont précédés par une réponse phénologique de plus court terme aux modifications des conditions environnementales. Cependant, saisir la rythmicité des cycles phénologiques en se basant sur des observations de terrain est souvent chronophage et spatialement restrictif. L’avènement de la télédétection multispectrale a permis d’élargir l’échelle d’étude de la phénologie foliaire et ce à différentes résolutions spatiales. Cependant d’autres limites restent à prendre en compte : les résolutions spatiales,temporelles et spectrales des capteurs, l’obstruction des observations dûe à la présence de nuages.Dans ce contexte, l’objectif de cette étude vise à mobiliser des séries d’images optiques à haute résolution spatiale et temporelle (Sentinel 2 (S2) ,Harmonized Landsat S2) pour étudier la phénologie récente d’une hêtraie française, située en limite sud d’aire de répartition. Le site test retenu est la Réserve Naturelle Nationale de la Massane dans les Pyrénées Orientales. L’étude pourra s’appuyer sur des observations in-situ : i) des collecteurs géoréférencéspour quantifier la chute de matériel aérien (feuilles, fleurs, fruits, branches) ainsi que des placettes de suivi de la germination ; ii) des acquisitions multispectrales par drone ii) des premières images de phénocam (installationprévue printemps 2026).A l’échelle du peuplement forestier, il s’agira :– de détecter dans le temps les principales phases du cycle phénologique (phénophases) ;– d’étudier la faisabilité d’identifier la période de floraison et de fructification du hêtre selon un signal spectral particulier ;– de proposer des facteurs explicatifs (climatiques, topographiques...) des déphasages phénologiques observés.